new interface of galleries
Air de Paris and Praz-Delavallade
1st Dec. 2007 - 19 Jan.2008

Julien Langendorff

"Rise Of The Golden Dawn"

« Rise Of The Golden Dawn » ou le plaisir des yeux
 
Si l’on est convaincu comme Max Jacob que l’émotion artistique cesse là où l’analyse et la pensée interviennent (vieille querelle de bâtisseurs d’art), alors le monde ambigu de l’indéterminé nous place comme la musique dans une sorte de distraction absorbant la forme, la couleur et bien d’autres choses.
Ressemblance, ressemblance, les esprits justes s’amuseront de la comparaison entre la précédente installation de Julien Langendorff: « Curfew » et l’actuelle « Rise of the golden dawn ».
Véritable clair-obscur.
A ceci près qu’il y a dans « Rise of the golden dawn » une approche plus lumineuse, plus précise, comme si la raison de l’artiste était de trouver le secret de l’évolution.
En marge mais résolument à la page, la Cinders Gallery de Brooklyn a reconnue chez Julien Langendorff, une approche des plus fertiles, lui permettant de participer a trois expositions collectives en compagnie de Kyle Field et du collectif Beautiful Losers (Ed Templeton, Mark Gonzales, Harmony Korine…) et d’être exposé a l’Aqua Art Fair de Miami. Une exposition de ses dessins est d’ailleurs prévue à New York au printemps 2008.
Toute aussi féconde la collaboration entre le musicien David Ivar Herman Dune et Julien Langendorff  a vue naître deux expositions parisiennes et un livre « Barefoot/Bad Omen » rassemblant dessins et textes réalisés à quatre mains qui, là encore, nous a renvoyés vers des univers tout a fait charmants tels la science-fiction, l’héritage de la culture juive ou les spectres de l’ésotérisme.
Le style Julien Langendorff s’inscrit dans la lignée d’une certaine contre culture puisant ses sources esthétiques dans les confins des années 60, sur les hauteurs criantes d’Edvard Munch et dans l’univers enfantin du DIY.
S’adaptant aux formes ondulantes de l’Art Nouveau, l’empreinte Langendorff suit naturellement les traces laissées par un artiste comme Raymond Pettibon.
Et c’est par une douce nuit qui marche dans la solitude et le silence que votre attention se portera vers cette nébuleuse hypnotique qu’est « Rise of the Golden Dawn », vous plongerez ainsi dans cet ailleurs indescriptible où l’ensemble des sens convergent au son des Chœurs Invisibles de Karl Heinz Stockhausen. 

Pierre-Philippe COIRIER
***

!! NEXT !!
hatim el hihi et jean-marie delbès
ramones
dimensions variables
2006

#4 Nicolas Boulard

9.09/13.10.2007