C’est avant l’apparition de l'image, au niveau même de l’écran, qu’intervient Adriana LARA. Formats purs dans lesquels l’information se doit de tenir, l’artiste exploite leur dimension projective, littéralement. Elle s’approprie la matérialité de l’écran comme support : sans message, par déformation, le medium change de propriétés.
Des peintures murales ont été réalisées à partir de fortes dilutions de pigments verts et bleus, ces mêmes pigments utilisés pour réaliser des incrustations. Mais elles ne donnent ici pas lieu à une répartition homogène, donc à des écrans incomplets, sur lesquels nulle image ne saurait être projetée dans sa totalité.
Dans l’exposition, l’écran existe aussi sous forme de cylindre, libéré de toute platitude. A la fois peinture et sculpture, ces œuvres deviennent des prototypes permettant de penser des usages différents de l’image. Plutôt que de considérer l’écran comme une fenêtre, qui donne accès au monde, Adriana LARA comprend l’écran comme un rideau, une surface de projection.
Des «peintures plasma» sont également exposées. Elles représentent des diagrammes, qui font apparaître des «théories intéressantes», formes issues du croisement de précédents croisements de formes. De sorte que la série correspond à un principe génératif, analogue au mode de production des théories elles-mêmes. Ces peintures plasma sont ainsi des représentations sans objet, des signes sans référents, des messages purs.

Adriana LARA (née en 1978) vit et travaille à Mexico. Ses œuvres ont été exposées chez Gaga Fine Arts à Mexico, au Utah Museum of Fine Arts à Salt Lake City, à la Kunsthalle de Bâle, au Palais de Tokyo, à la Galería Comercial Puerto Rico… Elle a fondé Perros Negros, projet curatorial avec Fernando Mesta et Agustina Ferreyra, et Lasser Moderna, projet musical, avec Emilio Acevedo

oeuvres présentées

 

Adriana LARA
Scryyns and Interesting Theories

Adriana LARA is wedded to the screen before the image appears, even. Pure formats in which the information is hold ; of whose projective dimension the artist makes the most, literally. Appropriating the screen's materiality as conduit: message-free, rechanneled, the medium changes qualities. Wall paintings have been created out of radically diluted pigments, greens, blues, the same ones used for her chroma keys compositing. Here, though, they give rise to no uniform dispersal; rather to incomplete screens on which no image can be projected in its totality.
In the exhibition the screen is also present in a cylindrical form, emancipated from flatness. At once paintings and sculptures, these works become prototypes that leave the mind scope for other image uses.
The screen: rather than a window for accessing the world, Adriana Lara apprehends it as a curtain, a projection surface.
Also on display are "Plasma Paintings". Diagrams from which emerge "Interesting Theories", forms born of the intersection of earlier intersections of forms. Thus making the series the equivalent of a generative principle, analogous to the mode of production of the theories themselves.
«Scryyns and Intersesting Theories» introduces groundless representations, signs without referents, pure messages.

Adriana LARA ( born in 1978) lives and works in Mexico City. Her works have been on show at Gaga Fine Arts in Mexico, the Utah Museum of Fine Arts in Salt Lake, the Basel Kunsthalle, the Palais de Tokyo, and the Galeria Comercial Puerto Rico… She founded Perros Negros, a curatorial project with Fernando Mesta as well as Lasser Moderna, a musical project with Emilio Acevedo.