Ann Veronica Janssens
May
7 mai - 26 juin 2010

fr/uk

Pour sa deuxième exposition personnelle à Air de Paris, Ann Veronica Janssens présente un ensemble d’oeuvres
récentes dont certaines inédites. Si la galerie est toujours un espace d’expérimentation, ce n’est plus sous
la forme de l’immersion physique dans la lumière comme lors de sa précédente exposition personnelle, mais
avec celle du laboratoire. Le spectateur est alors invité à concentrer son attention sur autant de démonstrations
paradoxales. Le laboratoire n’est plus ici celui de doute mais de la contemplation.
Les matières travaillées semblent en perdre leurs caractéristiques premières, contredire leurs propriétés. Devenir
des oxymores, des preuves incommensurables à leurs prémisses matérielles. Le laboratoire n’est plus
vérification d’hypothèses mais confirmation de leurs contradictions. L’eau y devient sculpture (Lilas dream),
la lumière filmée perd ses attributs statiques, devient battement, l’acier perd sa rigidité et semble se liquéfier
(IPN). Il évoque par ailleurs les constructions de l’architecte Oscar Niemeyer qui, filmé en temps réel pendant
une de ses pauses, devient statue mouvante. Le portrait devient paradoxalement expérience visuelle.
Et l’expérience de devenir à chaque fois hypnotique et contemplative à nouveau par les seuls effets de deux
paramètres : la lumière et le temps.

oeuvres présentées

Vidéos:
Untitled (Jupiter) - Untitled (Coin suspendu) - Untitled (La Boule)

Née en 1956 en Grande Bretagne, Ann Veronica Janssens vit et travaille à Bruxelles.
Elle est reconnue internationalement, particulièrement pour ses installations immergeant les visiteurs dans
des brouillards artificiels et colorés qui remettent en question leurs habitudes en matière de perception et
d’orientation (MUKHA 1997, Biennale de Venise 1999, Kunsthalle Berne 2003, MAC Marseille 2003, Neue
Nationale Galerie Berlin 2001, 1301PE gallery LA 2003...), ses vélos aux jantes réfléchissantes (Neue Nationale
Galerie Berlin 2001, Middleheim Museum Anvers 2002, MUKHA Anvers 2003...) et autres oeuvres
jouant des paramètres de la lumière.


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For her second solo exhibition at Air de Paris, Ann Veronica Janssens has opted for a group of hitherto unshown
works. Experimentation remains the order of the day, but with a shift away from the physical immersion
in light that marked her previous solo show. This time the gallery serves as a laboratory, with the viewer
invited to focus on a series of paradoxical scientific demonstrations: a laboratory devoted no longer to doubt
but to contemplation.
The substances Janssens works with seem to lose their primary characteristics and contradict their
own properties, becoming in the process oxymoronic proofs at odds with their material premises: confirmations
not of hypotheses, but of their contradiction. Water becomes sculpture (Lila’s Dream) and filmed light
flutteringly sheds its static qualities, steel softens to the point of apparent liquefaction (IPN). Nor is this allusion
to the work of Oscar Niemeyer fortuitous: filmed in real time while taking a break, the architect becomes
a moving statue as portrait paradoxically morphs into visual experience.
On each occasion this experience becomes hypnotically contemplative under the influence of the same
two variables: light and time.

presented artworks

vidéos:
Untitled (Jupiter) - Untitled (Coin suspendu) - Untitled (La Boule)



Born in 1956 in the United Kingdom, Ann Veronica Janssens lives in Bruxelles.
She now has an international reputation, in particular for installations that plunge visitors into coloured artificial
fogs that challenge our habits regarding perception and sense of direction (MUKHA 1997, Venice Biennale
1999, Kunsthalle Berne 2003, MAC Marseille 2003, Neue Nationale Galerie Berlin 2001, 1301PE gallery
LA 2003.), her bicycles with reflective wheels (Neue Nationale Galerie Berlin 2001, Middleheim Museum
Antwerp 2002, MUKHA Antwerp 2003) and other works making play with the parameters of light.