LA SUITE [INTRO]
31.07.09
Une chose après une autre : une exposition, une foire, un verre de bon vin, un épisode de série américaine. Mais dans cette liste, chaque élément appelle sa propre suite : une exposition la suivante (sera-t-elle aussi bien / mieux ?), une foire la suivante (qui y sera cette fois ?), un verre de bon vin le suivant (le dernier ?), un épisode de série américaine l'épisode d'après (vivement celui d'après encore !). Chaque suite a sa logique interne : chaque nouvel élément, par rapport au précédent soit le remplace (la série), soit l'augmente (le vin), ou encore l'annule (la foire). Une exposition pourrait-elle accumuler presque toutes les caractéristiques des différents types de suite ? Une SUITE qui soit close mais vaste comme une suite d'hôtel pour accueillir une succession d'oeuvres, et dont l'enchaînement, la succession ne soient pas redondantes ou attendues. Une suite d'oeuvres, plus juste dans l'espace, dans le temps, mais qui fait lien avec ce qui était déjà là (une suite est forcément récursive), même si elle n'annonce pas sa logique propre (toute suite n'est pas jeu de domino, même si tout domino est une suite), et que justement elle ne s'interdit rien, et surtout pas une certaine réactivité vis à vis des imprévus ou rencontres. Et que, bien au contraire, elle se laisse la plus grande marge de manoeuvre possible pour accueillir tous type de successions. Une suite qui soit une fugue, en somme.
Mais une telle exposition est-elle possible ? |
LA SUITE [INTRO]
07.31.09
One thing after another: an exhibition, an art fair, a glass of good wine, an episode from an American TV series. But each item on the list conjures up what follows: the next exhibition (will it be as good, or better?), the next art fair (who'll be there this time?), the next glass of wine (the last?), and the next episode (bring on the one after!). Each of these follow-ups has its own inner logic: each new element either replaces the previous one (the TV series), adds to it (the wine) or cancels it out (the fair). But what if an exhibition accumulated all the characteristics of these different kinds of follow-up? If so, it would be self-contained, yet big enough to accommodate a sequence which would never be repetitive or predictable. A succession of works offering a better spatial and temporal fit while still connected with what was already there (a follow-up being inherently recursive). Without necessarily making its rationale clear (not every follow-up is a domino sequence, even if every domino is a follow-up). And excluding nothing, especially a certain responsiveness to encounters and the unexpected? And on the contrary, leaving itself maximum room for manoeuvre so as to remain open to all kinds of follow-ups. Like a musical suite that is also a fugue…
But is an exhibition like this feasible? |