Cela ne vous aura pas échappé, cette exposition vient rendre hommage à Dorothy Iannone, qui nous a quitté le 26 décembre 2022.
Alors que je rangeais les archives de l’artiste, j’ai trouvé une quantité impressionnante de toutes les correspondances qu’elle conservait, en particulier avec sa mère Sarah Pucci.
Celle-ci vivait à Boston et se trouvait fort isolée après le départ en Europe de sa fille unique Dorothy. L’ardente répétition d’une pratique quotidienne a donné naissance à d’extraordinaires petites sculptures que Sarah produit avec des matériaux sans valeur mais pas sans panache, et qu’elle envoie à sa fille comme autant de cartes postales amoureuses qui scintillent d’une aura de beauté carnavalesque, idéalisée, sous stéroïdes. (*)
En voici quelques exemples, ainsi qu’une vidéo que Dorothy prévoyait d’insérer dans une sculpture, jamais réalisée.
Et c’est le son de cette vidéo, c’est la voix de l’artiste qui parle de sa mère, que l’on entend dans la deuxième salle, qui lui est dédiée.
Sa présence en creux, sa voix qui vient habiter, son fauteuil de rotin,
un portrait souvenir avec un de ses chats,
son porte-nom qui date de ses vingt ans comme vacataire à l’US Army,
un des rares exemplaires encore existant de First Print, sa première sérigraphie qui date de 1967, et un selfie rehaussé au feutre de 1968.
Miss D. Iannone and her mother Sarah Pucci.
Ou, comme le disait Dorothy : « Sarah and Dorothy, I would not have it any other way ».
(*) Eric Troncy, 2011
Text published in the catalog "Dorothy Iannone And Her Mother Sarah Pucci", Neue Galerie Sammlung Ludwig, Aachen, 1980.
This exhibition is a tribute to Dorothy Iannone, who passed away on December 26, 2022.
While I was sorting out the artist's archives, I found an impressive quantity of all the correspondence she kept, in particular with her mother Sarah Pucci.
Sarah lived in Boston and was very isolated after her only daughter Dorothy left for Europe. The ardent repetition of a daily practice gave birth to extraordinary small sculptures that Sarah produced with worthless materials but not without panache, and that she sent to her daughter like so many love postcards that sparkle with an aura of carnivalesque beauty, idealized, on steroids.
Here are some examples, as well as a video that Dorothy planned to insert in a sculpture, never realized.
And it is the sound of this video, it is the voice of the artist who speaks about her mother, that we hear in the second room, which is dedicated to her. Her presence in hollow, her voice that comes to inhabit her rattan armchair, a souvenir portrait with one of her cats, her name tag from her twenties as a temporary worker in the US Army, one of the rare copies still in existence of First Print, her first silk-screen print from 1967, and a selfie enhanced with felt-tip pen from 1968.
Miss D. Iannone and her mother Sarah Pucci.
Or, as Dorothy said, "Sarah and Dorothy, I would not have it any other way.
Sarah Pucci, Sans titre, 1970's. Beads, sequins, pins, foam, medaillon, ø 30 x 12 cm. Unique.
Sarah Pucci, Four Generations, 1980's. Beads, sequins, pins, foam, framed photographs, ø 33 x 14 cm. Unique.
Sarah Pucci, Alerting Heart, 1990's. Beads, sequins, pins, foam, medaillon, 32 x 29 x 9 cm. Unique.
Sarah Pucci, Sans titre, 1990's. Beads, sequins, pins, foam, medaillon, 32 x 31 x 9 cm. Unique.
Sarah Pucci, Sans titre, 1970's. Beads, sequins, pins, foam, medaillon, ø 24 x 9 cm. Unique.
Sarah Pucci, Sans titre, 1990's. Beads, sequins, pins, foam, medaillon, 32 x 30 x 8 cm. Unique.
Sarah Pucci, Sans titre, 1970's. Beads, sequins, pins, foam, medaillon, ø 31 x 6 cm. Unique.
Sarah Pucci, Pillow, 1980's. Beads, sequins, pins, foam, 31 x 24 x 13 cm. Unique.
Sarah Pucci, Sans titre, 1990's. Beads, sequins, pins, foam, medaillon, 28 x 26 x 9 cm. Unique.
Sarah Pucci, Happiness, 1980's. Beads, sequins, pins, foam, 32,5 x 28 x 7 cm. Unique.