2-5 JUIN
THE SLEEPWALKER
LIAM GILLICK
2021
Digital video, 16 min 30 sec, en boucle.
Courtesy of the artist and Gallery Baton.
Un film tourné pendant les deux semaines de quarantaine que l’artiste a dû observer alors qu’il se rend en Corée du Sud pour préparer une exposition au Gwangju Museum Of Art.
EN//
Filmed during two weeks in Seoul in Spring 2021, "The Sleepwalker” is a portrait of a house. The house is a traditional Korean house located in the Bukchon Hanok Village in Seoul. The film appears to show one day at the house but was filmed over fourteen days and nights. The soundtrack is four early recordings of Bellini’s opera “La Sonnambula” - a story of sleep and wakefulness - where the protagonist reveals the truth of her feelings while sleepwalking. The film was made at various random moments during day and night yet the various shots are cut together to create the illusion of logical time despite it being the result of a fractured and fragmented production process. A shot at one point may have been made at 4am followed immediately by one made at 11pm one week later. The resulting film is a record of the disturbance of time resulting from travel, quarantine and isolation.
Courtesy of the artist, Esther Schipper, Berlin; Gallery Baton, Seoul; Air de Paris, Romainville
© Still from "Sleepwalkers", Liam Gillick, 2021.
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8-12 JUIN
MONA VARICHON PRESENTE
GEORGE KUCHAR
The Inmate, 16 min, 1997.
MIKE KUCHAR
New Beginnings, 9 min 32 sec, 2014.
Chasing Shadows, 10 min 37 sec, 2014.
SÉANCE SPÉCIALE SAMEDI 12 JUIN :
de 16H à 18H
Présentation de Mona Varichon puis Projection & Lecture de la traduction française en cours de Reflections from a cinematic cesspool par Mona Varichon et Pascaline Morincôme
(sur réservation uniquement)
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George & Mike Kuchar au Klingon chez Air de Paris
La plupart d’entre nous découvrent les vidéos de George et Mike Kuchar à travers un écran, tandis que d’autres —appelons-les chanceux.ses, béni.es ou sanctifié.es— le font de l’intérieur. Chats, ami.es, poussière, matières organiques, orages et étudiant.es sont les plus susceptibles d’y faire une apparition, et ce sera bien le cas dans les quatre films projetés au Klingon du 8 au 12 juin 2021. Scripté.es ou ad-lib, vieillissant.es ou juvéniles, bavard.es ou muet.tes, iels vous enchanteront.
Dans The Inmate (1997), Georges filme en flux tendu et nous emmène en randonnée autour de Convict Lake, surveiller les orages par la fenêtre d’un motel, et regarder la poussière danser dans une fine bande de lumière entre ses rideaux.
Dans la vidéo de Mike New Beginnings (2014), un jeune homme angélique — son ancien élève, l’artiste Reese Westhoff— se prélasse torse nu dans la lumière de la lune et du soleil qui émane du bay window derrière lui. Illuminé par des rideaux rouges diaphanes, il musarde dans son lit, il se lève, perdu dans ses pensées et écrit ses réflexions les plus profondes assis à son bureau. Dans Chasing Shadows (2014), l’ancien élève de Mike et mon ancien camarade de classe, Jim Hensen, joue le rôle d’un artiste qui médite à haute voix sur la solitude, le silence et la distance, exprimant en même temps les inquiétudes sublimées d’un étudiant en art un peu paumé et les sages paroles d’un poète et cinéaste terre-à-terre. “Il est temps de chasser mon ombre jusqu’à la lumière…” dit Jim.
“La lueur d’une pensée enfin illuminée
Parfois un poème est un rêve qui n’atteint jamais le papier
Une lueur qui scintille au fond d’un puits
Le poème peut être une guérison qui trouve le chemin de la page”
“Lève-toi, réveille-toi, fils de l’homme. Secoue les feuilles de l’arbre d’Eden. Apprends les exigences de la sagesse. Jouis de questionnements profonds, même lorsqu’ils restent sans réponses. Aie des visions. Regarde les démons fixement jusqu’à ce qu’ils se transforment en moutons. Réveille-toi, fils de l’homme. Redresse-toi. Va dans le monde.”
Dit Reese.
Ces trois vidéos de George et Mike sont imprégnées des dreamscapes de Jon Rafman, de la fièvre des archives et de la sérenpidité de Jonas Mekas, et de l’émerveillement appuyé de Carl Sagan, avec une touche du ton mythique de l’astrologue Rob Brezsny. Les rencontres qui s’ensuivent, vues au travers de particules lumineuses sur un écran poussiéreux, constituent des moments de reconnaissance et de répit dans le continuum insensé du monde. Ce sont de véritables documents de notre présent, de la poussière du plateau de tournage à la poussière de l’écran. Qu’ils soient des compagnons de route pour leurs réalisateurs, ou qu’ils révèlent leurs sujets sous leur jour le plus divinement radieux, ces films sont faits de poussière d’étoiles.
Reese le dit clairement dans New Beginnings :
“Lève-toi, réveille-toi, fils de l’homme. Secoue les feuilles de l’arbre d’Eden. Apprend les exigences de la sagesse. Apprécie les questionnements profonds. Même lorsqu’ils n’offrent pas de réponses. Aie des visions. Regarde les démons fixement jusqu’à ce qu’ils se transforment en moutons devant tes yeux. Réveille-toi, fils de l’homme. Mets-toi debout. Et va dans le monde.”
Et George d’ajouter : “Au moins, on ne va nulle part mais on y va ensemble.”
Mona Varichon
© Kuchar Brothers Trust.
RÉSERVATION OBLIGATOIRE
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15-19 JUIN
AINSI PARLAIT BANGOURA
YOANN LELONG
2019
Video HD, 10 min, en boucle.
Angela et Marius ont accompagné un jeune migrant lors de son arrivée en France. A travers leur récit, nous découvrons Bangoura, jeune guinéen ayant fui son pays lorsqu’il avait 17 ans. Sur une production musicale composée de samples, l’œuvre questionne la manière dont chacun de nous se réapproprie un fait, un événement ou un récit en en abolissant son contexte, son passé, sa connaissance et la mémoire collective à laquelle il se rattache.
A l’instar des propos d’un Zarathoustra fréquemment repris et re-contextualisé, l’histoire de Bangoura laisse le spectateur reprendre l’œuvre à la manière d’un karaoké (orchestre vide). L’interprétation de celle-ci va alors alimenter une mythologie personnelle pouvant soutenir une idéologie, une politique ou des croyances.
Bangoura va et trace son chemin sans se retourner. Il peut aussi bien symboliser une génération de migrants cherchant à survivre, une critique de la société de consommation et d’informations, une jeunesse en quête de sens, une recherche de repères ou autre.
Une question reste toutefois en suspens : que savons-nous réellement de ce migrant et de qui il est ?
© Still, Yoann Lelong, 2019.
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22-26 JUIN
THE ANITA PALLENBERG STORY
LAURA COTTINGHAM & LESLIE SINGER
2000
Digital video, 76 min.
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At the center of this exhibition is the rarely seen movie The Anita Pallenberg Story (2000) by Laura Cottingham & Leslie Singer. Conceived as a satire on the contemporary art scene of the 1990s, which was defined, in Cottingham’s view, by the rampant progression of a promarket, highly individualized, and patriarchal art system, the film formulated a critical address of its moment through the lens of life backstage with the Rolling Stones, circa 1968.
In open acknowledgement of its layers of costume and citation, the feature-length film blends original footage of the Stones with nonchalant acting performances and cinéma vérité scenes of its own production. Set to a background of post-punk covers, with camera movements taken from Warhol, Fassbinder, and Godard, it presents a portrait of friends in the midst of collaboration, and an uncut study of the modes of appropriation and subjectivity that are contested in cultural production. In a blur of fiction and fact, historical narratives are challenged, and their protagonists transformed, attesting to Cottingham’s claim that, in New York, “we are, in a sense, already living in a movie, breathing in a myth, sustaining ourselves on fantasies, manipulating the plot, and believing against all realities in happy endings.”
In 1998, Laura Cottingham completed her video essay Not For Sale: Feminism and Art in the USA during the 1970s, an account of the groundbreaking works of art produced by feminist artists in the United States in the 1970s. At the time, this history remained marginalized and fractured, and Cottingham’s scholarship and inventive research contributed greatly to the reappraisal and recognition of many women artists from the period. Her experiment in lens-based criticism offered a brave and unusual break from her then-established roles—those of critic, historian, teacher, curator—as she sought to realize an altogether riskier and unconventional type of cultural analysis. Working in close collaboration with filmmaker Leslie Singer, and pursuing help from other artist peers as well as her students from Cooper Union, Cottingham began to conceive of The Anita Pallenberg Story.
Photographs taken during the making of the film by members of cast and crew, including Aaron Cobbett, Rainer Ganahl, Lucas Michael, Ken Okiishi, and Cottingham herself, are also on display. The film and photographs are complemented by a revised edition of Cottingham’s essay Love, Sex, Fame and The Life of the Image (1999-2000), which details personal and analytical disclosures about the film’s production.
© Laura Cottingham & Leslie Singer, still from The Anita Pallenburg Story, 2000. Digital Video, 76 min. [An upward angled view of two people performing with a gray curtain behind them. One person, with black hair and a yellow jacket, is playing an electric guitar, the other, with red hair and wearing a black sequin top and blue scarf with matching eyeshadow, is singing into a mic.]
ging into a mic.].
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