Le bâtiment génère sa propre énergie électrique, elle est "unplugged". Un buffle albinos, harnaché à un système de poulies, travaille quelques heures par jour seulement à soulever un contre-poids, lequel, alors que le buffle libéré se prélasse longuement dans un plan d'eau, va générer assez d'électricité pour alimenter 10 ampoules électriques et les batteries d'ordinateurs et de téléphones portables.

Il y a d'abord un scénario, qui permet de produire une architecture et un film. Il y a un rapport dialectique, bicéphale entre Hybrid Muscle et The Boy From Mars : le film est le produit d'une architecture, l'architecture est produite par un film.

The Boy From Mars, tourné en 35 mm pendant la mousson, est un poème qui enchaîne lentement des images organiques et bruissantes; c'est une ode à la lumière, celle des étoiles qui montent dans le ciel, celle qui donne naissance à une image.

Les film a été projetée à Davendra Banhart, qui a écrit les paroles et la musique de la chanson venant conclure le film.

C'est bien de l'énergie qu'il s'agit, et de la magie, dans un processus de création non autoritaire.

Le bâtiment a été construit à Chiang Maï dans le nord de la Thaïland. Il intégre un projet d'habitations collectives, de type Weisshohf: "The Land" initié par Rirkrit Tiravanija et Kamin Lertchaiprasert. “Hybrid Muscle” répond à l'invitation qui a été faite à Philippe Parreno de concevoir une maison communale (un espace de travail et d'exposition).
Philippe Parreno a répercuté cette invitation à Roche&Sie, groupe d'architectes particulièrement novateurs, anticipant le projet d'un
film dont la production serait intimement lié à celle de la maison à laquelle ils donnent le nom de "Hybrid Muscle".